L’Afrique face à 1400 ans d’impérialisme arabo-musulman

« Après l’Occident, c’est (le monde arabe) la deuxième force qui cherche à diriger le monde noir (…) Aussi longtemps que les Arabes qui vivent en Afrique du nord se sentiront plus attachés à leurs frères de race du Proche-Orient qu’au reste de l’Afrique noire, nous aurons le devoir et le droit de nous défendre devant leur attitude raciste » Cheikh Anta Diop, Alerte sous les tropiques, page 95, 1955.

Avril 1989. Suite à un incident frontalier entre le Sénégal et la Mauritanie, le gouvernement arabo-berbère de Mauritanie prend prétexte de la situation pour se livrer à une épuration ethnique. Les fonctionnaires noirs mauritaniens de l’administration, militaires et autres salariés d’entreprises privées sont gratuitement arrêtés, leurs papiers d’identité confisqués. Ils sont forcés de monter dans des avions et des véhicules qui les déportent vers le Sénégal et le Mali.

21 Noirs mauritaniens pendus lors des évènements de 1989

Les raids se poursuivent dans les villes de tailles moyennes. Les Noirs des ethnies peuls, wolof et soninké sont dépouillés et expulsés. Les Peuls vivant sur la rive mauritanienne du fleuve Sénégal sont également chassés par milliers par les Arabo-Berbères, armes à la main. Leurs terres et maisons sont saisies et leurs villages sont renommés en langue arabe. En tout le nettoyage ethnique de 1989 aura vu entre 120 000 et 200 000 Noirs mauritaniens chassés de chez eux, dépouillés de leurs biens et de leur nationalité, engendrant une crise de réfugiés au Sénégal, qui n’est toujours pas réglée.

Quand on évoque la question arabo-musulmane en Afrique, les Africains qui acceptent de confronter le problème y voient surtout notre mise en esclavage qui dure depuis l’entrée des Arabes sur le continent noir. Mais cet esclavage est en fait un élément au sein d’une situation géopolitique bien plus grande et dangereuse, à savoir l’impérialisme arabo-musulman, qui s’accapare notre espace et nous déposséde de nos biens, notre identité et notre humanité.

La ligue arabe – organisation qui regroupe les Etats se définissant comme arabe – a été créée par le président arabe égyptien Nasser, père du panarabisme moderne. Cette organisation a son siège en territoire africain, en Egypte, un pays dont l’expérience historique est la plus précieuse pour le monde noir. La ligue arabe ne se cantonne pas à l’Afrique du nord, mais est également présente en Afrique de l’ouest avec la Mauritanie, en Afrique de l’Est avec la Somalie et Djibouti. Ces deux derniers pays, pourtant noirs, du fait de l’Islam, s’associent à l’identité arabe. La ligue arabe est même aux frontières de l’Afrique centrale avec le Soudan.

Près des 3/4 de la superficie des Etats appartenant à la ligue arabe se trouvent en Afrique, rejetant dans une dynamique continue, les Noirs toujours plus au sud, réduisant notre espace de vie et nos libertés. Le monde arabe s’élargit à nos dépends et c’est de ce problème absolument existentiel, dont il est question dans cet article.

Afin de comprendre ce qui sera dit ici, nous invitons la lectrice et le lecteur à se documenter sur le processus d’apparition des peuples blancs dans le monde, les étapes du peuplement de l’Afrique du nord, le caractère noir de la civilisation égyptienne, le caractère noir de la civilisation carthaginoise et le caractère noir de la civilisation du Maroc impérial.

Aux origines

De gauche à droite : Moulay al-Rachid, roi du Maroc au 17e siècle et fondateur de la dynastie alaouite qui règne sur le pays jusqu’à nos jours (portrait authentique détenu par la Collection Royale Britannique)
Hannibal, célèbre général et régent de Carthage (pièce authentique commémorative de la victoire d’Hannibal au Lac Trasimène en Italie)
Djehouty-Messou (Thoutmosis III), le plus grand pharaon d’Egypte (Gravure en 3 dimensions dans le temple d’Hatchepsout, Der el Bahari)
L’Afrique du nord a été initialement peuplée et civilisée par les Noirs

Le nord-ouest africain, comme la Lybie, comme l’Egypte et tout le reste du continent, fut d’abord peuplé de Noirs. Ce sont les Noirs du Maghreb et du Sahara, qui ont fait naître les langues et la culture berbères. C’est eux que les Romains en arrivant en Afrique ont appelé Maure, c’est-à-dire Noirs. Les Romains ont ainsi appelé le Maghreb Maurétanie, c’est-à-dire Pays des Noirs. C’est Maurétanie qui est à l’origine de Mauritanie qui signifie donc aussi Pays des Noirs.

En 640 les Arabes entrent sur le continent par la force et s’imposent sur tout le nord. Ils prennent le contrôle de l’Egypte et islamisent toute la région. En minorité, ils laissent les Maures islamisés régner sur le Maghreb. Les Turcs de l’époque ottomane conquièrent ensuite de l’Egypte aux frontières du Maroc à partir du 16e siècle.

Dès le 8e siècle, tous ces musulmans, les Turcs en particulier plus tard – parallèlement à la mise en esclavage des Noirs du sud du Sahara et d’une partie des Maures – vont réduire en esclavage des millions de Blancs chrétiens européens et les islamiser. C’est ainsi que le Maghreb va devenir à prédominance métis et blanche, les Noirs y deviendront minoritaires. Les Berbères en particulier vont beaucoup blanchir, à tel point qu’en Mauritanie on distinguera les Berbères noirs (Maures noirs) et les Berbères Blancs (Maures blancs).

Des millions d’Européens chrétiens ont été mis en esclavage par les musulmans. La justification de cette traite était basée sur la prétendue humanité inférieure des non-musulmans. Des armées entières comme les Mamelouk en Egypte étaient composées d’Européens mis en esclavage par les Arabes. Les peuples slaves en particulier étaient capturés. C’est Slave qui a donné Esclave. On estime ainsi à 1 250 000 le nombre d’Européens mis en esclavage entre le 16e et le 18e siècle au Maghreb, surtout en Algérie ottomane. Le roi noir du Maroc Moulay Ismael, avait 150 000 Maures et 25 000 Européens mis en esclavage.
Image: Le marché aux esclaves par Jean Léon Jerome

La signification du mot Maure ayant été oubliée, les Blancs arabo-berbères le manipulent, prétendant qu’il ne désigne qu’eux et que Mauritanie veut dire en somme « pays des Blancs berbères ». Ce trucage linguistique est un des outils dont ils se servent pour affirmer leur domination sur ce pays d’Afrique de l’ouest, où se cristallise une bataille sourde entre l’Afrique et le monde arabo-musulman.

De la Mauritanie au Soudan

Les Blancs de Mauritanie, dits Beïdanes, pourtant environ 25% de la population, détiennent tous les leviers du pouvoir, toutes les richesses, tous les privilèges. Les Arabo-Berbères y ont construit un système de ségrégation où les Maures noirs dits Harratines, près de 50% de la population mais rejetés au rang de sous-humains, sont ceux-là qui subissent l’esclavage dont on parle partout. Les autres Noirs peuls, wolofs et soninké, environ 25%, sont également discriminés et ont été les victimes du nettoyage ethnique de 1989. Ces actes s’inscrivaient dans la volonté de purger le pays de sa majorité noire.

Mis à part la force militaire, les Blancs arabo-berbères s’appuient en particulier sur l’islam. Etant en partie d’origine arabe, c’est donc eux qui ont reçu « la révélation d’Allah ». Ils sont de ce fait divins et supérieurs aux Noirs, qui seraient par nature des esclaves d’origine païenne diabolique. Le code de l’esclavage en Mauritanie s’appuie ainsi entièrement sur le Coran, en comptant sur le fait que les Noirs islamisés, éduqués à boire la suprématie arabe jusqu’à l’étouffement, accepteront cette « volonté de Dieu ».

Toute cette entreprise a pour but, depuis les indépendances, de détacher la Mauritanie du monde noir pour en faire un pays arabo-islamique et assurer ainsi les privilèges des Blancs arabo-berbères seuls. C’est un projet similaire que nourrissent des Touaregs clairs de peau au nord du Mali voisin.

En 2012-2013, l’Afrique a tremblé devant les colonnes d’indépendantistes touaregs et de groupes islamistes terroristes, à deux doigts de s’emparer du Mali entier. Aux origines de ces revendications indépendantistes, la mise à l’écart des Touaregs des instances dirigeantes du Mali. Les Touaregs sont un sous-groupe berbère, originellement noir aussi, en partie blanchi par la suite. Le rôle des Touaregs dans la traite négrière arabe leur voue depuis une méfiance de la part des Noirs malinkés, d’où – en partie au moins – leur mise à l’écart des premiers gouvernements du Mali.

Les Touaregs clairs de peau regardent les Touaregs noirs et les autres comme des esclaves, et ont généralement pour eux du mépris. Des pratiques esclavagistes ont persisté ces dernières décennies. Les Touaregs noirs expriment ainsi leur peur d’être réduits en esclavage dans un Etat touareg indépendant au nord du Mali, entièrement dominé par les Touaregs clairs de peau. On est ici dans un projet jumeau de la Mauritanie.

La question à ce stade est : d’où vient l’idée, dans les espaces arabes et blancs berbères, selon laquelle tous les Noirs sont naturellement des esclaves ? Une idée si enracinée que dans le langage courant, on ne dit même pas Noir dans ces pays. Une personne noire est appelée, avec un dédain formidable, Abid (esclave). Cette idée est un des piliers sur lequel on s’appuie, pour justifier notre maltraitance et la privation de nos biens.

Eh bien c’est la colonisation européenne qui a inversé la réalité historique. Quand les Français prennent l’Algérie aux Turcs en 1830, la traite négrière transatlantique continue encore et la théorie de la suprématie blanche et l’infériorité noire sont déjà en place. Les Français et les Britanniques ont donc répandu en Afrique du nord et en Asie de l’ouest l’idée du Noir esclave inférieur. C’est ainsi que la réalité du Blanc esclave a progressivement disparu et l’image de l’esclave associé au Noir seul.

Les Blancs et métis de la région, descendants de personnes mises en esclavage pour beaucoup, ont confortablement adopté la suprématie blanche. Les Arabes et Blancs berbères sont donc inférieurs aux Blancs européens mais supérieurs aux Noirs qu’ils peuvent spolier et abuser, dans un sentiment de domination souvent euphorisant. Ils ont adopté le racisme anti-noir et ont fini par devenir les plus ouvertement violents en la matière.

Cette image au Maroc a été abondamment relayée en 2013. Contrairement à ce que beaucoup essayent de dire, ce n’est pas un accident. Il y a un rejet de l’Afrique dans ces pays. Les peuples blancs d’Afrique du nord ne se considèrent pas comme africains et ne considèrent pas leurs pays comme faisant partie de l’Afrique. « Afrique » pour eux désigne le sud du Sahara et est quelque chose de repoussant. 
La mise en esclavage des Noirs du sud du Sahara et les sévices infligés aux Noirs libyens après l’effondrement de l’Etat en 2011, ne sont que l’expression en toute lumière d’un racisme endémique et séculaire en Libye.

Dans ces pays qu’ils ont totalement perdu, les Noirs du Maroc, d’Algérie et de Tunisie sont souvent harcelés d’insultes, se font cracher dessus, ne sont visibles dans les médias que pour jouer des rôles de servants, sont parfois enterrés dans des cimetières ségrégués en Tunisie et leur histoire de civilisateurs de la région est entièrement niée.

A la suprématie religieuse arabo-musulmane, est venue s’ajouter donc une obsession de la blancheur et de sa supériorité. Toutes ces tares ont conduit à des bains de sang au Soudan, deuxième lieu majeur où se joue actuellement le conflit entre l’Afrique et le monde arabe.

Au 14e siècle, les Arabes envahissent le nord-est du Soudan et détruisent ses royaumes noirs chrétiens. Le sud va rester noir, animiste et chrétien ; l’ouest noir pour sa part était déjà musulman. Les Britanniques vont unifier ces 3 territoires pour en faire un à la fin de leur colonisation. Les Arabes dans leur sentiment de supériorité rejoignent la ligue arabe et essayent d’imposer la langue arabe, l’islam, la charia à tout le pays, et de s’accaparer le sud riche en pétrole.

C’est ce qui a conduit à des décennies de guerres civiles entre le nord et le sud qui ont fait 3 millions de morts, provoqué un désastre humanitaire au sud, vu des milliers de « mécréants idolâtres » sudistes mis en esclavage, jusqu’à l’avènement du Soudan du Sud indépendant qui a fait sécession en 2011. Les Africains ne réalisent pas que les Sud Soudanais leur ont rendu par leur lutte, une partie de leurs terres.

La deuxième guerre civile du Soudan
Femme sud soudanaise armée

Devant leur mise à l’écart des instances dirigeantes et la monopolisation de leurs ressources par les Arabes, la colère des Noirs de l’ouest commence à gronder aussi, le gouvernement arabe répond à partir de 2003 par le génocide au Darfour qui a fait 300 000 morts. Les Arabes ont justifié leurs abus au Darfour par leur suprématie ethnique et au Sud par leur suprématie religieuse en plus. La Chahada, le premier pilier de l’islam dit ainsi « il n’existe aucun autre Dieu qu’Allah ».

L’Islam fondamental se pose dans son préambule même en religion totalitaire, qui n’accepte pas l’existence d’autres. Les musulmans, les Arabes en particulier à qui cette religion a été « révélée », devraient donc faire la guerre sainte (jihad) pour imposer la seule religion possible, convertir les « mécréants » ou les éliminer. Notre spiritualité – intolérable à leurs yeux – doit ainsi être détruite. L’Afrique idolâtre est vue comme une terre anormale, à laquelle on doit imposer une rédemption par l’Islam.

Les Arabes soudanais avancent encore que ce sont eux les vrais soudanais et on se demande : font-ils semblant de ne pas savoir que Soudan dans leur langue veut dire Noir et désigne les Noirs mêmes ?

Image de manifestations au nord Soudan. Les « Arabes soudanais » sont moins blancs que les autres Arabes. Il s’agit en fait de métis de Soudanais originaux et d’Arabes. On le voit encore avec l’ex-dictateur Al-Bashir qui est négroïde. C’est le principe de la goutte de sang. Une goutte de sang arabe fait de vous un Arabe, même si votre ascendance est majoritairement africaine. Les Soudanais aussi sont obsédés par la supériorité de la blancheur et de l’arabité.
Reuters-Umit Bektas

Dans le même élan, il ne faut pas trop rattacher la mémoire du Soudan à sa glorieuse histoire pharaonique, car cela donnerait une légitimité aux Noirs sur le sol. On touche ici à une autre arme qui est la falsification de l’histoire.

Au colloque du Caire organisé par l’Unesco en 1974, les égyptologues arabes se sont alliés aux Occidentaux pour combattre Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga sur l’identité des Egyptiens anciens. Pourquoi ? Parce que selon la version la plus en vigueur en Afrique du nord, tous les Noirs viennent « d’Afrique subsaharienne » et sont des esclaves sauvages depuis la nuit des temps.

Dire que les Noirs sont les premiers habitants et les civilisateurs de l’Afrique du nord donnerait à ceux-ci des droits au moins égaux, voir prééminents sur tous ces pays. Falsifier l’histoire permet de nous retirer la légitimité sur nos terres.

C’est pourquoi les Tunisiens actuels ne diront jamais que les Carthaginois étaient noirs et les Marocains actuels ne diront jamais qu’au moins 6 des 7 dynasties impériales étaient noires. S’ils disent la vérité, leur système d’insidieuse ségrégation s’effondre et ces terres redeviennent sur le plan mémoriel, propriété de l’Afrique. La falsification de l’histoire vient compléter la panoplie des méthodes utilisées pour faire progressivement de l’Afrique un territoire arabo-musulman. 

En résumé

La transformation de l’espace noir en espace arabo-musulman est basée sur une triple suprématie :

La suprématie arabe : les Arabes ont reçu l’ultime parole de Dieu. Ils sont de ce fait divins et ont des droits supérieurs.
La suprématie musulmane : l’Islam est la seule vraie parole de Dieu. Les autres religions – en particulier le Vitalisme (animisme) africain – ne doivent pas exister. L’Islam et les musulmans doivent partout prospérer.
La suprématie blanche : la peau blanche est supérieure et de ce fait les peuples clairs de peau ont naturellement des droits supérieurs.

Cette triple suprématie est maintenue par la force militaire, la propagation de l’Islam afin de faire accepter l’idée de supériorité, l’effacement de l’histoire première et du rôle civilisateur des Noirs dans les régions conquises.

Pourquoi les pays noirs n’interviennent-ils pas ?

Comment comprendre que les présidents noirs aient laissé Mohamed Ould Abdel Aziz, président arabo-berbère de Mauritanie, prendre la présidence tournante de l’Union Africaine en 2014 ?

Ould Abdel Aziz en compagnie du premier ministre Delasegn d’Ethiopie et du président Obiang de Guinée Equatoriale.

Pourquoi l’esclavage de près de 500 000 Noirs en Mauritanie aujourd’hui ne suscite pas la même révulsion que l’apartheid en son temps ? Pourquoi les Sud Soudanais n’ont-ils pas reçu de soutiens larges pendant leurs guerres ? Pourquoi, globalement, le silence face aux abus monstrueux subits partout en Afrique du nord ? 2 raisons à cela :

La méconnaissance de l’histoire. On ne connait pas bien le passé de l’Afrique et on finit par se dire que les Arabo-musulmans sont aussi africains que nous. Ils ne sont pas clairement identifiés comme des étrangers. Les conflits en question ne sont pas regardés comme une guerre contre un étranger mais comme des conflits intra-africains, comme le sont les conflits tribalistes dans les pays noirs. Cela ne nécessite donc pas d’intervention extérieure. La lecture géopolitique est ici complètement ratée.
La solidarité religieuse : les Noirs islamisés sont convertis à la suprématie divine arabe et ont donc toutes les peines à regarder les Arabes avec une critique objective et complète. Il n’y a qu’à voir leur refus, parfois agressif même, de discuter des 14 siècles de traite négrière arabe et de ses 11 millions de déportés.

Si rien n’est fait…

Il suffit de regarder la situation dans les pays conquis pour prédire l’avenir. Si nous laissons cette dynamique nord-sud continuer avec sa force militaire et religieuse, alors aucun de nos pays n’est à l’abri. Si la Cote d’Ivoire est prise, rien ne s’appellera plus Abidjan. La ville aura un nom arabe et les ivoiriens seront discriminés, insultés et mis en esclavage sur leurs propres terres. Si le Cameroun est pris, rien ne s’appellera plus Yaoundé. Les « Noirs camerounais » devront lutter contre la version officielle selon laquelle le roi Njoya était blanc. Si le Botswana est pris, les Arabes diront que Botswana veut dire pays des Arabes et non pays des Tswana. Les baTswana seront interdits de se rendre sur la tombe de Seretse Khama tout comme on nous empêche de toucher nos ancêtres pharaons aujourd’hui.

Quelles solutions ?

Il faut acter la séparation entre le monde noir et le monde arabo-musulman. Nous n’avons pas d’avenir commun. L’Union Africaine dans sa forme actuelle doit donc mourir. Il faut une Union des Etats Noirs. Il ne doit y avoir aucune Union avec les peuples blancs d’Afrique du nord. Seuls les Etats noirs ensemble pourront répondre efficacement et sur tous les fronts de ce conflit existentiel, notamment sur le plan militaire.

Il faut freiner l’expansion de l’islam. La réponse ici est la remise à niveau du Vitalisme africain et sa diffusion à tout le monde noir comme l’a prescrit Cheikh Anta Diop. Seul le Vitalisme africain glorifie l’identité noire dans sa totalité. Vous ne luttez pas contre quelqu’un avec l’idée de sa supériorité divine dans la tête. Parallèlement, la langue arabe doit aussi reculer dans notre espace, notamment au Tchad, pays frontalier de la ligue arabe, où elle est langue officielle. 

Il faut être sans concession sur la vérité historique concernant la présence première et le rôle civilisateur des Noirs partout en Afrique, et en Afrique du nord particulièrement. Il s’agit de marquer tout le continent comme historiquement notre territoire, de mettre nos adversaires sur la défensive en Afrique du nord et ainsi les tenir psychologiquement à distance des terres que nous contrôlons encore.

Enfin des actions particulières doivent être prises dès aujourd’hui pour en finir avec l’esclavage en Mauritanie.

L’espace vital

Hotep !

PS : l’association particulière des Noirs à l’esclavage dans le monde arabe existait en réalité depuis le 9e siècle au moins. Elle a été renforcée par la colonisation européenne. Nous l’avons expliqué dans notre article général sur l’histoire du racisme. 

Par : Lisapo ya Kama © (Tous droits réservés. Toute reproduction de cet article est interdite sans l’autorisation de Lisapo ya Kama)

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