La Révolution Haïtienne, la plus grande guerre de libération des Africains

Trois mots et un frisson. Un acte d’héroïsme à nulle autre pareille. La révolution haïtienne constitue un événement central de l’histoire des Africains, notre plus grande guerre de libération. C’est de ces 13 années, qui marquent le début d’une lumière au milieu de l’holocauste noir, dont nous allons vous parler.

Haïti avant la révolution

Au commencement était les Taino, des Indiens qui nommaient leur pays Ayiti. Ils furent en partie exterminés par les envahisseurs européens, le reste mourut de maladies et de mauvais traitements. Les Indiens avaient pu dire à Christophe Colomb lui-même qu’ils étaient visités par des marchands noirs venant dans de grands bateaux pour commercer. Colomb l’a mentionné dans le Journal du Second Voyage. Il confirmera leurs dires par l’analyse en Espagne d’une lance d’Haïti dont la composition en métaux était absolument identique aux lances de la côte ouest africaine [1].

Au gré de la destruction de la richissime Afrique et ses centaines de millions de pertes humaines par la traite européenne, ce sont des Africains déportés qui vont arriver dans le pays. Ceci dans des circonstances diamétralement opposées à celles de leurs prestigieux ancêtres. Après avoir survécu à l’horrible voyage, ils sont mis en esclavage pour produire le café et le sucre dont raffole l’Europe renaissante.

L’enfer des Africains à Saint Domingue

Les Africains sont fouettés par les colons français pour accélérer le rythme de production, ils n’ont presque pas droit au repos, leur nourriture est pire en quantité et en qualité que celles des animaux, ils sont vêtus de haillons.

Le masque en étain pour empêcher les Africains mis en esclavage de manger le sucre

Pour le moindre écart de conduite, ils sont plaqués nus le ventre contre le sol, les 4 membres attachés à des piliers de bois, et fouettés jusqu’à ce que leurs dos et membres soient recouverts de plaies. Les entailles sont si terribles que fouetter se dit « tailler du nègre ». On prend ensuite soin de verser du citron ou du poivre sur ces plaies. Les corps sont recouverts de cicatrices, horriblement mutilés. A certains on met de la poudre à canon dans l’anus avant de le faire exploser. Ça s’appelle « faire exploser le cul d’un nègre ».

Illustration des entailles que faisaient le fouet
Voilà à quoi ressemblaient les entailles que faisait le fouet

L’oreille ou le pied sont coupés lorsqu’ils tentent de s’enfuir. Les Africains portent une muselière en étain pour les empêcher de manger le précieux sucre, le viol des Noires est un sport apprécié des maîtres blancs.

Les Africains sont tués pour le moindre prétexte, mis vivants dans des fours, plongés dans de la chaux, jetés dans des broyeuses, donnés aux oiseaux carnivores, aux chiens, et même aux guêpes après qu’on leur ait enduits le corps de sirop. L’espérance de vie est de 8 à 10 ans, les suicides sont nombreux, les Africaines avortent ou tuent leurs nouveaux nés par milliers pour leur épargner cette vie apocalyptique, certains sont même contents d’être condamnés à mort, car ils pourront retourner spirituellement dans leur Afrique chérie.

C’est par bateaux entiers qu’il faut continuer à déporter de nouveaux Africains pour remplacer ceux qui meurent. Saint Domingue (nom ancien d’Haïti) devient la plus riche des colonies d’Amérique, la perle de la France, et est réputée pour la cruauté exceptionnelle avec laquelle les Français y traitent les Africains. L’historienne Africaine-Colombienne Rosa Amelia Plumelle-Uribe le dit, la traite négrière européenne fut l’équivalent du génocide des Juifs, mais pas pendant 6 ans seulement mais pendant 350 ans. La traite est le plus grand crime de l’histoire de l’humanité. 

Supplice infligé aux Africains
Supplice infligé aux Africains

Devant cette situation concentrationnaire inqualifiable, les révoltes sont incessantes. La plus célèbre avant la révolution est celle de Mackandal en 1758. Africain d’origine Kongo et prêtre vitaliste (animiste), il tue par empoisonnement des centaines de Blancs, avant d’être pris et mis à mort.

En 1791 Haïti compte entre 500 000 et 900 000 Noirs mis en esclavage dont un du nom de Jean Jacques Dessalines qui serait né en Guinée ; des dizaines de milliers d’esclaves enfuis et rebelles dits Marrons – provenant de Cimarron/Marro c’est-à-dire évader en espagnol – Mackandal en faisait partie ; 20 000 Blancs, parmi lesquels des petits blancs affectés à des métiers peu importants. Enfin 30 000 Noirs et Métis libres qui profitent à des degrés divers du système, vivent généralement comme des Européens, sont catholiques et montrent du dédain pour la culture africaine des esclaves. Parmi ces Noirs devenus libres, Toussaint Louverture, médecin traditionnel africain et fils d’un notable Fon du Danhomé (actuel Bénin).

La cérémonie du Bois Caïman, le début de la révolution  

L’acte fondateur de la révolution se trouve en un colosse du nom de Boukman Dutty Zamba. Né à la Jamaïque, il est un Houngan c’est-à-dire un prêtre Vodoun. Vodoun signifie forme de Dieu en langue Fon du Bénin actuel. Son nom Zamba signifiant Dieu chez les Fangs du Cameroun pourrait nous aiguiller sur ses origines ou ses influences. Houngan ressemble à Hogon, qui est le nom de l’autorité religieuse suprême chez les Dogons du Mali.

La cérémonie du Bois Caïman
La cérémonie du Bois Caïman

Boukman parvient à tisser des relations avec d’autres esclaves. C’est ainsi qu’il organise une cérémonie Vodoun en pleine nuit du 14 Aout 1791, avec des dizaines de personnes, au lieu-dit Bois Caïman à Mezy. Dans la tradition vitaliste, Il y fait une prière magnifique et émouvante, qui rappelle dans son style introductif l’hymne de l’ancêtre Akhenaton à Dieu. Boukman y implore le Dieu de l’Afrique en ces termes :

« Bon Dié qui fait soleil, qui clairé nous en haut, qui soulevé la mei, qui fait gronder l’orage  Le Dieu qui a créé la terre, qui a créé le soleil qui nous donne la lumière, Le Dieu qui détient les océans, qui assure le rugissement du tonnerre

Bon Dié, zot tendé, caché dans zon nuage, et là li gardé nos, li vouait tout ça blancs fait Dieu qui a des oreilles pour entendre : toi qui es caché dans les nuages, qui nous montre d’où nous sommes, tu vois que le Blanc nous fait souffrir

Bon Dié blancs mandé crime et pas nous vlé benfèts  Le Dieu de l’homme blanc lui demande de commettre des crimes, mais le Dieu à l’intérieur de nous veut que nous fassions le bien

Mais Dié la qui si bon ordonnin nous vengeance ; li va condui bras nous, li ba nous assistance Notre Dieu qui est si bon, si juste, nous ordonne de nous venger de nos torts, c’est lui qui dirigera nos armes et nous apportera la victoire, c’est lui qui va nous aider

Jetté portrait Dié blancs qui soif dlo dans zié nous, couté la liberté, qui parlé cœur nous tous Nous devrions tous rejeter l’image du dieu de l’homme blanc qui est si impitoyable, ecoutez la voix de la liberté qui chante dans tous nos cœurs »

Cécile Fatiman, une Mambo (prêtresse Vodoun), préside la cérémonie. C’est possédée par Ogoun, la forme de Dieu responsable de la guerre chez les Yoruba du Nigéria-Bénin, qu’elle sacrifie un cochon noir probablement en offrande à l’Ancêtre primordial (Dieu). Les Africains présents boivent du sang de l’animal. Cécile Fatiman exécute des danses rituelles et désigne Boukman, Georges Biassou et Jeannot pour conduire la rébellion. La rumeur se répand parmi les Africains qu’il vient de se dérouler une cérémonie prophétique. Beaucoup sont mis au courant des événements à venir. Dans la nuit du 21 au 22 Aout 1791, la fureur emmagasinée par 150 ans de maltraitance inouïe éclate, sous un mot d’ordre en Créole Koupé têt, Bwilé kay (Coupez les têtes, brûlez les maisons).

LA RÉVOLUTION

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Les Africains mis en esclavage des 5 plus grandes habitations se soulèvent. Avançant au son du tambour comme en Afrique, Ils brûlent près de 1000 propriétés et tuent systématiquement tous les Blancs qu’ils rencontrent, y compris femmes et enfants, violent des femmes blanches. Rejoints dans la lutte par les Marrons, ils brandissent en étendard les corps de leurs victimes. La richissime Haïti est en feu, plus de milles Blancs sont tués aux premières heures de la révolution. Boukman est tué en Novembre, sa tête exposée. Les troupes coloniales envoyées pour mater la rébellion aux environs de Port au Prince sont écrasées par les esclaves associés aux Noirs libres.

La coalition marche sur Port au Prince, mais les Noirs libres qui tirent avantage de l’esclavage négocient un accord avec les Blancs. Les autorités en profitent pour reconnaître la citoyenneté réclamée par les Noirs libres afin de diviser et en finir avec la révolution. Citoyenneté que certains Blancs, irrémédiablement révulsés par les Africains, ne veulent pas. Le pays se divise ainsi en 3 camps : Les Noirs mis en esclavage et les Marrons, Les Noirs libres et les Blancs favorables à leur citoyenneté, les Blancs refusant la citoyenneté des Noirs. Paris envoie Léger Félicité Sonthonax avec des milliers d’hommes pour régler la situation.

La première abolition

Leger Félicien Sonthonax

Sonthonax arrive dans un pays en guerre où des milliers de Blancs ont été tués. En Février 1793, à l’aide de ses armées et de sa diplomatie, il est parvenu à mater les Blancs radicaux, à mater les esclaves insurgés, et à s’allier les Noirs libres. Saint-Domingue reste une colonie française.

Les Africains pendant ce temps renforcent leurs armées et affinent leurs techniques de guerre, sous le commandement du nouveau général Toussaint Louverture, ancien aide de camp de Biassou. Les dissensions entre les chefs noirs pour le contrôle de la révolution s’aggravent néanmoins. Mais le début de la guerre entre les Anglais et les Français, et la fin de la royauté avec la décapitation de Louis XVI, donne l’occasion aux Blancs radicaux de se défaire de la tutelle française en s’alliant aux Anglais.

Devant la menace d’invasion des Britanniques depuis la Jamaïque et à court de troupes, Sonthonax désespéré cherche le secours des Africains bien entraînés, et prend un pari incroyable face à la défaite certaine : L’abolition de l’esclavage en échange de l’incorporation des Africains dans l’armée française pour lutter contre l’Angleterre.

Le 29 Août 1793, Sonthonax signe un décret abolissant l’esclavage, avec tout de même le devoir de reprendre le travail dans les plantations pour ceux qui ne combattent pas. Sonthonax comme Abraham Lincoln n’a jamais été un anti-esclavagiste, c’était un abolitionniste de circonstance, pour des gains politiques. Cette décision entraîne l’ulcération des Blancs.

L’émergence de Toussaint Louverture

Toussaint Louverture

Toussaint négocie avec les Français et s’assurant que ceux-ci reconnaîtront bien la fin de l’esclavage, décide d’engager ses troupes contre les Anglais en 1794. En 7 ans, Toussaint, un homme aux qualités militaires exceptionnelles, parvient à devenir – aidé de son lieutenant Dessalines – le chef incontesté des Noirs en battant les autres généraux noirs, à faire partir Sonthonax et les autorités françaises, à vaincre les Britanniques, et à occuper l’autre partie de la grande île d’Hispaniola, actuellement la république dominicaine, en battant les Espagnols.

Toussaint Louverture devient en 1801 le seul chef de l’île d’Hispaniola, aujourd’hui Haïti et la république dominicaine. Il abolit officiellement l’esclavage sur toute l’île mais décide d’encadrer le travail dans les plantations. Il veut faire du catholicisme la religion d’Etat et confirmer son allégeance à la France, ouvrir le commerce d’Haïti aux USA et aux anglais. Un homme va se dresser contre ses plans : l’empereur Napoléon.

Les motivations de Napoléon

Napoléon Bonaparte
Napoléon Bonaparte

En France un Général du nom de Napoléon Bonaparte est parvenu à s’imposer comme empereur en mettant fin au chaos suite à la fin de la monarchie. Napoléon se sait descendant de Francesco Buonaparte, un de ces Noirs berbères du Maghreb – dits Maures – qui occupèrent et civilisèrent l’Espagne, le Portugal et la Sicile entre le 8e et le 15e siècle. Traité de mulâtre (métis) par les Anglais, Napoléon a une haine pathologique pour les Noirs, autant que Hitler en aura après pour les Juifs dont il descendait peut-être.

D’après Claude Ribbe, son épouse l’impératrice Joséphine, qui avait affranchi des Africains mis en esclavage et avait une fille métisse cachée à la Martinique, ne fut en rien dans sa décision de rétablir l’esclavage, contrairement à ce qui est dit. La motivation de Napoléon se résume donc en ses propres mots « Ma décision de détruire l’autorité des Noirs à Saint-Domingue n’est pas tant pour des considérations de commerce et d’argent… mais plutôt à cause de la nécessité de bloquer à jamais la marche des Noirs dans le monde » [2].

Napoléon, le digne prédécesseur d’Hitler

Le 2 Février 1802, 10 000 hommes sous le commandement du General Leclerc, beau-frère de Napoléon, arrivent pour exterminer les Noirs et rétablir l’esclavage avec de nouveaux Africains importés plus dociles. Voulant ralentir Leclerc, le général haïtien Henri Christophe, futur chef d’Etat, met le feu à Cap François. Cette ville magnifique s’écroule sous les flammes. En 3 mois, Leclerc conquiert l’île, Toussaint capitule et ses généraux dont Dessalines se mettent sous commandement français.

Vieillissant, Toussaint est invité par les français pour discuter, ceux-ci le capturent et le conduisent rapidement dans une prison en France près de la frontière suisse. Il meurt en 1803 dans l’isolement et le froid. Leclerc qui sent la fronde monter fait tuer le général haïtien Maurepas, après avoir noyé sa famille devant ses yeux. Il entame alors, suivi par le Général Rochambeau, l’extermination des Haïtiens. Rochambeau est choisi par Napoléon sous recommandation de dernière heure de Leclerc qui plaide en sa faveur en disant « il déteste les Noirs » [3]

Les français ont pour ordre de tuer tout Noir au-dessus de 12 ans. Des enfants de moins de 12 ans sont cependant tués, poignardés à mort, mis dans des sacs et jetés à la mer. Les prisonniers des 2 cotés sont torturés, et leurs têtes montées sur les murs de palissades ou sur des pointes à côté des routes.

Napoléon a commis un génocide à Haiti et plus tard à la Guadeloupe. C'est lui qui a inventé les fameuses chambres à gaz qu'Hitler utilisera sur les Juifs
Napoléon a commis un génocide à Haiti et plus tard à la Guadeloupe. 

Du sulfure est extrait des volcans haïtiens et brulé pour produire du dioxyde de sulfure dont on se sert ensuite pour gazer les Africains dans des cales de navires. Plus de 100 000 d’entre sont tués de cette façon, au terme de terribles souffrances. C’est donc la France de Napoléon qui inventa sur les Noirs le macabre concept de chambres à gaz qu’Hitler utilisa sur les juifs. 600 chiens bouledogues mangeurs de Noirs arrivent sur l’île, acclamés par les Européens, avant d’être jetés pour dévorer les Africains.

Dessalines et la victoire finale

Décidés à lutter jusqu’à la mort, les Haïtiens, guidés par le culte Vodoun, se battent avec la dernière énergie pour leur liberté, sous le commandement de Jean Jacques Dessalines. Leur résistance est formidable, ils reprennent du terrain.

haiti-7

haiti-6haiti-8L’île entière est à feu et à sang, la fièvre jaune qui a tué Leclerc décime les troupes françaises. Une nouvelle guerre éclate entre la France et l’Angleterre. Les britanniques fournissent des armes à Dessalines et les Français sont privés de leurs ravitaillements. Ils sont défaits à Cap François et autorisés à rentrer chez eux, ils gardent cependant pour un temps la république dominicaine.

Jean Jacques Dessalines
Jean Jacques Dessalines, la plus grande figure de la Revolution et Premier Chef d’Etat de la République haïtienne 

Dessalines décide en représailles l’extermination des colons français restés, soit 3 à 5000 personnes. Le 1er Janvier 1804, après avoir vaincu les colons français, les Britanniques, les Espagnols et la grande armée de Napoléon, la république d’Haïti est proclamée, elle devient la première république noire des temps modernes, après la république de Carthage à l’époque pharaonique africaine.

Haïti se déclare « patrie des Africains du nouveau monde et de leurs descendants ». Ce pays reste à travers le Vodoun qui y est toujours fort et par sa population presque entièrement noire, le pays le plus africain des Amériques. 400 000 Noirs y ont payé de leur vie la fin de l’esclavage. La Révolution Haïtienne est, sans conteste, la plus grande guerre de libération de l’histoire des Africains. 

La dette d’indépendance, la pauvreté d’Haïti et la diabolisation du Vodoun

Cette liberté des Noirs ne fut jamais digérée par la France. Afin que l’exemple haïtien ne gagne pas les autres Antilles françaises et même tout le monde noir, il fut décidé de détruire Haïti économiquement et culturellement. En 1825, la France imposa au motif de réparation pour les pertes liées à la fin de l’esclavage, l’équivalent de 21 milliards de dollars américains pour reconnaître l’indépendance du pays, sous peine de l’envoi d’une flotte de 14 bateaux venant rétablir l’esclavage. Haïti ne finit de payer cette rançon abominable et injuste qu’en 1972.

Cette dette est la principale explication à la pauvreté d’Haïti, qui est passé du statut de pays relativement riche à celui de plus pauvre des Amériques. Haïti l’héroïque est devenue la risée de la Caraïbe. En 2004 le président Haïtien Jean Bertrand Aristide, décidé à fêter les 200 ans de la révolution et à parler de la dette, fut déposé par un coup d’Etat organisé par la France et les USA.

La diabolisation du Vodoun est également ancrée dans le traitement médiatique du pays. Cette forme du Vitalisme qui a permis de battre les européens est moquée, ridiculisée absolument partout, jusqu’au cinéma, affichée en porte étendard du manque supposé de logique des Africains, une véritable vendetta. Une telle attitude obsédée, vise à détourner les Africains et de leur spiritualité qui leur a tant donnés. C’est bien réussi. 

La fameuse poupée Vodou n’a rien avec le culte, il s’agit d’une pratique de sorcellerie africaine probablement utilisée par les Noirs pour en finir avec les Blancs.

Ce pays au passé prestigieux, a tant donné au monde noir et américain, et a tant de combats encore à mener. L’histoire d’Haiti reste encore à écrire.

Hotep !

Par : Lisapo ya Kama © (Tous droits réservés. Toute reproduction de cet article est interdite sans l’autorisation de Lisapo ya Kama)

Notes :

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