Jane Wright, la chercheuse afro-américaine qui révolutionna le traitement du cancer

Fille de Louis Tompkins Wright – médecin et chercheur noir renommé – Jane Cooke Wright naît à New York en 1919. Après l’obtention de son diplôme de médecine en 1945, elle rejoint l’équipe de chercheurs de la Harlem Cancer Foundation Research, créé par son père. Au fil de ses investigations, elle publie des dizaines d’articles scientifiques et prend la tête du centre à la mort de Louis Wright.

Dr Jane Wright dans ses jeunes années

A cette époque, la chimiothérapie, un traitement pharmaceutique agressif contre le cancer, essuyait les pires critiques de la part du milieu scientifique et son utilisation était limitée. Jane Wright fut une des premières à la tester sur des adultes et découvrit que le méthotrexate entraînait la régression du cancer du sein. Grâce à ce résultat, plusieurs patientes survécurent de 7 à 10 ans à la maladie, ce qui fut un changement majeur dans le pronostic de cette pathologie.

Le Pr Wright établit également que le mélanome, un cancer de la peau, régressait sous l’administration d’actynomicine D. Elle créa avec ses équipes des protocoles de test en laboratoire, de dosage de la chimiothérapie et des procédures d’emploi du traitement. Ses travaux furent publiés dans le monde entier et elle contribua ainsi fortement à diffuser l’usage de la chimiothérapie.

Jane Wright fut membre de nombreuses sociétés savantes. Elle fut en particulier la première femme présidente de la Société du Cancer de New York. Invitée par le président américain Lyndon Johnson en 1964, elle participa à la commission médicale sur les maladies du cœur, du cancer et des accidents cérébrovasculaires. Sa recommandation concernant la création des centres régionaux de cancer dans tous les Etats-Unis fut suivie. En 1967, Jane Cooke Wright était la femme noire la plus haut placée dans le domaine de la médecine aux Etats-Unis.

Après d’innombrables prix et distinctions, elle prit sa retraite en 1988. Grâce à sa contribution, la chimiothérapie est utilisée dans le monde entier aujourd’hui et ses effets bénéfiques comme désavantageux mieux compris. Des millions de patients atteints de cancer ont pu continuer à vivre grâce à cette chercheuse Africaine-Américaine. 

Jane Cooke Wright dans ses dernières années, ici lors d'une conférence
Jane Cooke Wright dans ses dernières années, ici lors d’une conférence

Le Professeur Wright nous a quittés en 2013, à l’âge de 94 ans.

Hotep !

Par : Lisapo ya Kama © (Tous droits réservés. Toute reproduction de cet article est interdite sans l’autorisation de Lisapo ya Kama)

                                           

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